Nombreux sont les dirigeants qui sont coachés. Certains le disent et d’autres restent plus discrets sur la question. Toujours est-il que le coaching est rentré dans les mœurs de manière certaine et faire appel à un coach devient habituel ou banal pour un cadre ou un dirigeant à l’heure actuelle.
Le coaching de dirigeant est très pertinent et répond très souvent à un vrai besoin. Il est vrai que le contexte professionnel a changé depuis une décennie environ. L’environnement est devenu plus complexe en raison des crises successives et de la modification structurelle des marchés suite au développement fulgurant des nouvelles technologies. De plus, l’ère du tout internet construit un monde de plus en plus connecté et ultra rapide. Les informations furtives se succèdent, s’enchaînent, s’entremêlent à un rythme effréné. Les canaux de communication se démultiplient, se complexifient et se densifient. L’information est prolifique et protéiforme. Enfin, les contraintes environnementales, économiques, financières, sociales et humaines s’alourdissent. Nos sociétés doivent chaque jour relever le grand défi, celui de maintenir un équilibre viable et favorable au développement. L’anticipation, pourtant inévitable, s’avère éminemment difficile dans ce contexte instable, turbulent et plus que jamais imprévisible. Le dirigeant, le patron ou le PDG est l’homme au grand pouvoir de parvenir à intégrer tout cela en un temps record pour prendre les bonnes décisions et choisir la bonne stratégie de long terme pour la bonne performance de son entreprise. L’enjeu est colossal. Seul, presque isolé, le dirigeant est un professionnel hors du commun. Le poste occupé est atypique par le niveau de responsabilités, le nombre de sollicitations quotidiennes, la nécessité de prendre des décisions et le parcours, en solitaire par nature. Faire le choix d’être accompagné par un coach pour prendre du recul et sortir la tête de l’eau est une aventure qui reste salutaire pour un dirigeant. C’est le moyen par excellence de pouvoir se « libérer » de quelques poids, d’échanger (enfin) sur son leadership, de définir de nouveaux objectifs personnels ou organisationnels ou pourquoi pas de disposer d’un retour sur sa management. Mais nous sommes très loin de la discussion de comptoir. Le coach professionnel, par son positionnement et sa posture est celui qui titille, qui questionne et qui dérange. Le coaching est une balade rafraichissante mais il faut parfois se frayer un chemin. L‘aventure en n’est que plus belle… Le rôle du coach est d’aller là où personne ne va, de poser les questions que personne ne pose au dirigeant. La puissance de l’accompagnement réside ici : faire aller au-delà de ce qui était entendu et convenu pour justement faire découvrir les autres chemins et faire prendre conscience qu’on peut bâtir d’autres raisonnements et imaginer de nouvelles logiques. Bien entendu, le coach pourra s’attaquer aussi au fléau qui guette chaque grand manager : le stress et le burn-out. Selon une enquête menée par Opinion Way, 78% des dirigeants d'entreprises s'estiment en bonne santé, certes, mais stressés : « En revanche, près d'un dirigeant sur deux admet avoir traversé des épisodes de baisses de moral, d'anxiété ou des sautes d'humeur au cours des douze derniers mois. Seul un quart des personnes interrogées estime avoir été épargné moralement au cours de l'année écoulée. Le stress lié au travail est donc sans réelle surprise le premier facteur de détérioration de leur santé, avant l'âge. » (source : http://www.latribune.fr/economie/france/les-dirigeants-d-entreprises-se-ruinent-ils-la-sante-489931.html). Les commentaires sont fermés.
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