Le coaching attire, séduit mais agit comme un répulsif parfois chez certains. S'agit-il d'une crainte ? D'une peur ? C’est souvent la notion d’aide, associée de fait à une image de faiblesse ou d’insuffisance, qui génère une forme de résistance. En daignant se faire coacher, l’individu accepte alors l’idée qu’il n’est pas performant ou qu’il n’est pas tout simplement efficace. L’individu ferait un aveu d’impuissance en se laissant coacher ? C’est tout simplement l’inverse : rentrer dans un processus de coaching demande une certaine estime de soi, une certaine curiosité et une remise en cause de ses croyances. Faire appel à un coach c'est démontrer une grande et belle ouverture.
S'ouvrir au coaching est une preuve de maturité. L’individu qui fait la démarche de se faire coacher triomphe de toutes ses croyances, de ses préjugés et des normes sociales contraignantes voire étouffantes pour décider de se lancer dans un accompagnement. Une personne coachée est un individu qui sait se remettre en question, qui accepte de tester de nouveaux outils et qui fait confiance, mieux, qui se fait confiance. Nous sommes donc bien loin de la personne déprimée, qui ne sait plus ce qu’elle fait, abattue et en pleine crise existentielle. Le client qui fait la démarche de se faire guider par un coach est en fait une personne affirmée, qui sait ce qu’elle veut, qui agit, curieuse et pleine d’envie. Le coaché est aussi par définition courageux. Très souvent, nous ne sommes que très partiellement au clair par rapport à nos compétences, nos potentialités et nos envies. Le processus de coaching nous confronte avec la réalité et nous aide à accepter certaines failles, sans risques pour avancer, plus loin et plus haut. Avancer, découvrir de nouveaux horizons, se découvrir, ne sont pas des prises de risques mais la route vers un vrai développement intérieur et un enrichissement personnel. Suivre un coaching, c'est le risque d'apprendre et d’accéder à de nouvelles connaissances et d'appréhender différemment les choses. Accepter de se faire accompagner, c’est accepter le changement, le mouvement et le déplacement. Le coaching, c’est accepter aussi un contrat de changement avec soi-même. Le coach nous aide à expérimenter un autre regard, à oser d’autres pistes et à imaginer d’autres chemins en prenant conscience de notre perception. C'est le principe même du coaching : vivre un changement et changer son regard. Le coach n'est ni un médecin, ni un conseiller et encore moins un gourou. Le coaching ne s’adresse pas à des patients, à des personnes présentant des troubles ou en souffrances psychiques. Bien au contraire, le coaching s’adresse qu’aux bien-portants. Il ne s’agit donc pas d’une aide au sens médical ou thérapeutique mais au sens premier du terme : accompagner intellectuellement et physiquement la personne d’un point A à un point B. Le chemin est précis, limité dans le temps et accepté. Tout est très différent ! Il est certain que les médias offre une image complètement galvaudée du métier de coach. Tout est coaching et tout le monde se fait coacher, tout le temps et dans tous les domaines. Mais nous sommes bien loin du coaching professionnel tel qu'il se pratique. Cette mode effrénée du coaching salit travestit les fondamentaux de la profession. C'est parfois caricatural mais n'est ce pas le meilleur hommage du vice à la vertu ? Accepter l'idée même du coaching, s'intéresser au coaching et se faire coacher est un cheminement chargé de sens, qui illustre parfaitement un aveu de pleine puissance et une soif de vivre. Les commentaires sont fermés.
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