"Se faire coacher pour donner un coup d’accélérateur à sa carrière peut se faire à double titre. A titre personnel, si l’on constate qu’en dépit de son travail et de ses efforts, un palier ne peut être franchi, sans que l’on ne parvienne à en analyser les causes ou parce que l’on souhaite changer de situation sans véritablement être certain de prendre la bonne décision." Blandine Mansion, a la tete de BM Coaching, a base son coaching de carrière sur les 3C : Clarté, Confiance, Capacité. Elle insiste sur le fait que la formation tout au long d’une vie professionnelle n’est plus une possibilité, mais devrait être « une habitude culturelle ». Pour évoluer, apprendre certaines méthodes ou traverser une passe difficile, le coaching de carrière est devenu un axe de développement intéressant qui peut être envisagé dans le cadre de l’entreprise.
A titre professionnel, l’employeur peut proposer à l’un de ses salariés un accompagnement lié à une reconversion, mais aussi à une promotion. Une démarche positive qui permet au collaborateur de prendre la pleine mesure de sa nouvelle fonction et d’éviter des erreurs fréquentes. Dans les deux cas, cette décision s’avère prometteuse à condition de bien sélectionner le coach en prenant les précautions d’usage. Coaching de carrière ou bilan de compétence ? La question est souvent posée, mais le coaching aborde des questions plus diverses. En réalité, il ne s’apparente au bilan de carrière que lorsque les objectifs sont l’identification d’un projet professionnel. Dans ce cas, les méthodes sont effectivement similaires. Globalement, le coaching de carrière est plus axé sur l’action et le concret. Il peut ainsi aider à valider un projet déjà élaboré, créer de nouveaux réseaux professionnels ou fournir une assistance sur une durée plus longue pour la prise en main d’une nouvelle fonction. Important également : le coaching n’est pas une thérapie, il est donc limité dans la durée, et excède très rarement les six mois. Les coachs ont des tarifs différenciés en fonction du poste du demandeur. En entreprise, c’est essentiellement la catégorie des cadres intermédiaires et supérieurs qui est concernée. En moyenne, les entretiens sont facturés entre 100 et 300 euros HT par heure. Cela dépend également de la durée du coaching. Ils sont inférieurs pour les personnes en difficulté ou sans emploi et des forfaits « groupes » existent. Labels coach Il existe plusieurs associations telles que SF Coach, l’International Coach Fédération France ou l’European Mentoring and Coaching Council. Chacune dispose d’un code déontologique et d’une charte de références qui peuvent être un facteur rassurant pour le client. Précautions avant de vous lancer 1. Vérifier en détail la formation du coach : la durée de son cursus, le type d'école sont des éléments à vérifier dès le début. 2. Connaître le parcours professionnel et les références du coach et si possible, embaucher un pro déjà familier du milieu professionnel dans lequel la personne concernée évolue. 3. Discuter des méthodes qui vont être employées (éviter le formatage dû à l'utilisation d'un seul outil) et s'assurer qu'il est bien à l'écoute. 4. Un contrat doit être signé précisant les objectifs que les parties se sont données en commun accord entre le coach, le coaché et l'entreprise, si c'est elle qui a pris la décision de financer. Comme souvent dans le domaine des ressources humaines ou de la formation, les engagements portent essentiellement sur les moyens mis en œuvre, plus que sur les résultats. 5. Last but not least, le futur coaché doit se sentir à l'aise dans sa relation avec le praticien (coach professionnel). Si celui-ci est recommandé par sa hiérarchie, évoquer auparavant ses hésitations est essentiel. Les dirigeants s'y mettent aussi ! Les cadres ne sont pas les seuls à avoir recours à un coach de carrière. Certaines situations imposent aussi de se faire assister. Face au décès inattendu d’un père, chef d’entreprise charismatique, Greg s’est soudainement retrouvé en première ligne pour assumer un poste qu’il n’envisageait pas d’occuper avant des années. C’est grâce à un coaching d’une année qu’il a pu pleinement assumer le rôle qui lui était soudainement attribué, vis-à-vis des salariés et de lui-même. Un type d’accompagnement plus fréquent que l’on ne pense, même s’il reste généralement assez confidentiel, permettant de travailler sur des prises de poste présentant des complexités particulières. Extrait de « Manager » publié en janvier 2020 Les commentaires sont fermés.
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