Le coaching s'affirme comme étant un nouveau moyen, aux côtés notamment de la formation et du conseil, d’accompagner individuellement les cadres essentiellement dans leurs efforts quotidiens pour donner du sens à la complexification du travail, pour absorber le stress généré par la pression de l'activité et la raréfaction des ressources, pour fluidifier les relations de travail ; plus globalement pour mieux prendre en compte l'humain au travail.
Le coaching séduit et prend de l’ampleur car il demeure dans les faits une réponse concrète et efficace sur le terrain. Il permet de prendre de la hauteur sur sa pratique et ses relations professionnelles, de donner du sens, de redonner des repères et de gagner de la confiance en soi. Le coaching a de très bons résultats dans le public. Le coaching s'est imposé à ce titre, assez convenablement, dans le privé. Les employeurs ont compris la nécessité d'explorer de nouveaux outils et de nouvelles voies pour relever les nouveaux défis qui s'imposent à eux. Dans le public, le constat est plus mitigé. La fonction publique hospitalière est à la traine incontestablement. En revanche, la fonction publique d'État et surtout la fonction publique territoriale sont plus impliquées dans ces démarches et ont même parfois engagé de beaux projets en ressources humaines intégrant la dimension coaching. Or, tous les ingrédient sont présents pour que le coaching prenne toute sa place et démontre alors son efficacité face aux problématiques que rencontrent les agents publics et les organisations du public. La question récurrente du remodelage des territoires, les inextinguibles transferts de compétences de l’État, le contexte économique et social tendu et très difficile contribuent à altérer les conditions de travail et les relations humaines. Le coaching s’impose alors aussi, naturellement, dans le dispositif de prévention des risques psychosociaux (RPS), plus que jamais au cœur de l’actualité. Le coaching permet d’offrir un espace et du temps pour repenser l’Homme au travail. Tels sont les enjeux des collectivités en ce début de XXIe siècle. Coach interne ou coach externe, c'est une histoire de prix ! Lorsque la structure choisit alors de faire appel à du coaching pour ses agents, le choix du coaching interne ou du coaching externe se pose, comme dans le privé d'ailleurs. Toutefois, la règlementation oblige à respecter le cadre formalisé prescrit par le Code des marchés publics pour acheter des prestations de coaching. Souvent laborieux et contraignant, ces consultations ralentissent lourdement les projets et effraient les coachs susceptibles d'y répondre. L'épreuve peut apparaître ardue et chronophage pour les néophytes en marchés publics qui doivent se transformer en secrétaire-comptable pour réussir l'exercice. De nombreuses collectivités se sont déjà engagées depuis plusieurs années maintenant dans cette politique RH ; pour des raisons économiques, certaines ont fait le choix du coach interne. Les marchés avec des prestataires extérieurs sont souvent en effet plus coûteux par rapport à une prestation réalisée en interne où la notion de marge est absente. On peut tout de même souligner les limites ou les inconvénients de ce choix. Le coach interne est un agent intégré au système et faisant partie du système avec, par conséquent, le "jeu" naturel des relations qui se met forcément en place. Cela peut desservir le coach dans son travail sur le long terme : sa neutralité et sa distance par rapport au sujet peuvent être altérées, de fait, inconsciemment. Le coach interne a peut-être alors un travail supplémentaire sur soi à effectuer en prenant conscience de ce possible travers qui nuirait à la qualité de sa relation avec son client et donc sur le résultat. Réduire les relations et les échanges avec ses collègues ? Ne pas sympathiser ? S'interdire le coaching de certaines agents ? Plusieurs options sont possibles que le coache lui-même devra explorer.. Quant à son lien hiérarchique, il sera bien entendu seulement administratif et non fonctionnel. Les commentaires sont fermés.
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